JUIN 2020 Sortie du livre :
Lili, la première femme de Vitruve
d’Isabel LAVAREC
Manuscrit primé par Arts et lettres de France (2019)
Jason est mort il y a un an. C’est l’occasion, pour son épouse Lili, sa famille et ses amis d’enfance, de se retrouver afin de se soutenir lors de ce triste anniversaire.
Tandis que les soupçons d’une amie inconnue pleuvent sur la veuve, Lili égrène ses souvenirs qui pourraient bien faire la lumière sur les derniers moments de la vie de Jason.
Quelque temps auparavant, Lili avait été soudainement séparée de son ombre. C’est cet événement, hors du commun, qui allait précipiter le destin.
Lili, la première femme de Vitruve est un récit fantastique où les ombres s’incarnent et entrent en concurrence avec leur ancien corps.
Mystère, humour, poésie et philosophie se choquent et s’entrechoquent dans cette fable.
Ce roman fantastique pour jeunes adultes et adultes situe l’action dans un contexte contemporain.
C’est une histoire de couple séparé et de vie qui continue. Vaste problème, qui intéresse chacun de nous. « Qui suis-je ? D’où je viens ? Où vais-je ? » sont des questions que nous nous posons tous consciemment ou inconsciemment. Chacun doit y répondre. Au même titre que Lili et Jason où ombres et méduses symbolisent une partie de leurs inconscients.
Une double intrigue prenante, de belles saillies humoristiques, philosophiques, symboliques, poétiques et deux protagonistes émouvants et attachants : voilà le cocktail qui va tenir en haleine de la première à la dernière page.
Mais « Lili, la première femme de Vitruve », c’est bien plus que cela.
Isabel LAVAREC confirme :
« Il a fallu plusieurs années pour tisser cette histoire. Au travers de ce récit, je voulais montrer qu’après une séparation, la vie peut continuer et même qu’on peut lui donner un nouveau sens. En remettant le travail sur le métier, je me suis aperçue qu’il fallait aller plus loin, et confronter mes personnages à leurs idées et croyances. D’où les veillées et les discussions entre amis. Nous ne sommes pas des électrons libres, nous vivons dans un environnement physique, médiatique, sensoriel, cognitif, affectif… »
De plus, Isabel LAVAREC s’appuie sur ses connaissances de Professeure agrégée des Sciences de la vie et de la terre pour mettre de la poésie dans des observations fines de scènes animales et en tirer quelques enseignements de vie.
Un angle très original
Contrairement aux autres romans fantastiques, « Lili, la première femme de Vitruve » plonge les lecteurs(trices) au cœur de questionnements sur la Nature, sur la vie d’une façon générale et dans ce qu’elle a de plus intime, tout cela dans une ambiance maritime et de bord de mer.
Isabel LAVAREC souligne :
« “Donner un sens à sa vie”, ne peut pas s’acquérir de l’extérieur. Cela demande un long travail sur soi. Le sens que l’on donne à sa vie n’est, en quelque sorte, que la récompense d’une paix retrouvée avec soi. »
Et du début à la fin, la nature déploie ses bienfaits pour nous apaiser et nous convaincre de la nécessité de la sauvegarder. Tous ces enseignements sont à découvrir !
Deux extraits du livre
* Concernant Lili
« Tard dans la nuit, Cannelle plante son ancre dans une des lagunes formées par le delta de l’Ebro.
Curieuse et avide de beautés naturelles, je me lève tôt pour admirer le paysage. J’en ai le souffle coupé !
Le voilier est mouillé au milieu d’un cercle de lagunes parsemées de parcs à huîtres. Pas une ride sur le grand miroir salé. De temps à autre, quelques poissons en chasse déforment la monotonie de la surface. Une odeur iodée, des chants de goélands, un léger vent dans le nez. Le calme…
Une mer de dunes à bâbord, des grandes, des petites, des ocres, des émaillées de plantes que je ne connais pas, et la réserve ! Je regarde avec les jumelles. Je n’ai jamais vu autant d’oiseaux marins regroupés en si peu d’espace.
J’aperçois une grue qui avale un poisson, j’essaye de la prendre en photo. Trop loin, mon zoom n’est pas assez puissant. Je dois aller à terre. Je griffonne rapidement un mot pour avertir Jason de mon désir de me promener sur le chemin balisé qui traverse le parc naturel. Avant de déposer le billet près de mon mari, je prends le temps de le regarder dormir. Bouche ouverte, cheveux en bataille, je le trouve attendrissant. Je ramasse au passage la bouteille de whisky vide qui traîne par terre. Je sais qu’il dormira un bon moment encore.
– Bon, me dis-je, je vais pouvoir aller jusqu’au milieu de la réserve.
Munie de mon appareil photo, me voilà canotant jusqu’à la plage. Il me faut déhaler la prame pour la mettre au sec. Exercice difficile pour moi qui suis petite et frêle. Je tire de toutes mes forces. La zone de ressac à peine passée, je ressens une douleur vive au mollet, lâche tout et cours dans l’eau.
– Une méduse, sale bête !
Le feu de l’animal paralyse ma jambe. Subitement, tout se brouille, paysages, sons, cris. Ma tête se met à tourner. En boitant, je parviens jusqu’au bord de l’eau où je m’allonge. Au bout d’un moment, je me souviens avoir emporté un citron. Il doit être dans la petite poche de mon sac à dos resté dans la barque. Malgré la douleur, je récupère le fruit acide, le coupe avec mes dents et frotte les nombreuses petites brûlures. Pour surpasser la souffrance, je me concentre sur ma respiration, me traîne ensuite jusqu’en haut de la plage et, regardant l’horizon, laisse passer le temps.
Je pense au bateau, au pont que je devrai laver en rentrant.
La douleur semble s’être atténuée, je reprends ma marche.
En vacances, loin du tumulte urbain, j’aime me promener de bonne heure le matin. Discrète, comme toujours, pour me faire oublier, comme si j’étais coupable.
Coupable de quoi ? Je ne sais pas. Une impression. Une boule qui s’installe très souvent au fond de mon estomac et me ronge.
– Le stress du boulot et une alimentation trop riche, avait décrété le toubib à l’époque. Peut-être, mais alors pourquoi la boule n’a-t-elle pas disparu avec mon nouveau mode de vie ? »
* Concernant Jason
« Je tiens une naïade dans les bras. J’en suis éberlué.
– Qui est-ce ? Ce n’est pas Lili ! Quelle est cette plaisanterie ?
Je ne bouge pas. J’ai subitement peur. La Vénus, endormie dans une pause de danseuse, est encore plus désirable. C’est un rêve !
Non, je me trouve bien dans ma cabine, dans mon lit, “nu, avec ça dans les bras !” Mon short et tee-shirt sont bien rangés sur la banquette. Je remarque un carton, en forme de cœur marqué d’un “love and peace”, posé contre le coin de la penderie. Une hippie ! Ce mouvement date des années 1960-70. Comment est-elle arrivée ici ? J’ose à peine respirer, désireux de garder le plus longtemps possible le sortilège dans les bras. Je l’observe.
– Peau soyeuse, longs cheveux, odeur sublime. La femme de mes fantasmes.
Je ferme les yeux. “Non, je rêve. Ce n’est qu’une illusion, une adepte de l’amour libre !” Je les rouvre et fais le tour de la pièce sans bouger ni remuer la tête.
– Aquarelle de mon ami Rémi, habits de Lili dans la penderie. Je suis bien dans mon bateau. C’est un Charme.
Je la regarde encore une fois, bougeant à peine de crainte de faire disparaître l’enchantement.
– Suis-je mort ? Je dois être arrivé dans le lieu où les hommes sont accueillis par des fées.
Je me pince la cuisse. Je suis vivant. Le léger bruissement du drap réveille la Belle. Ses yeux sont immenses, énigmatiques. J’ai l’impression de me perdre dans leurs profondeurs. De quelle couleur sont-ils ? Je ne saurais le dire, tant ils m’attirent.
L’inconnue se détourne, sans plus tenir compte de moi. Lascive, la divine créature se lève, regarde au passage son apparence dans le miroir. Apprécie, puis pose la pointe de l’index gauche sur sa hanche droite, en faisant une petite mignardise qui la rend plus désirable encore.
- Ah ! Y’a une p’tite bosse, ici. Trop tard.
J’écarquille les yeux : elle parle, aussi ! Ce constat me paralyse d’effroi. Qui est cette femme ? Est-elle réelle ou est-ce un fantasme ? Suis-je devenu fou ?
Déterminée, elle tire le rideau pour éliminer le peu de lumière qui filtre à travers les hublots, puis se retourne vers moi, me prend par la taille et sans transition m’entraîne dans le tourbillon des délices amoureux. Cet envol, si imaginatif, pour un septième ciel, est pure merveille pour moi qui suis si conventionnel.
– Du miel ! Je dois être dans une autre dimension.
Encore sur mon petit nuage rose, je sors titubant. Cet excès de plaisirs me fait vaciller. L’air frais du dehors me fait du bien.
Sur le pont, le vent siffle dans mes oreilles. Ma conscience me rappelle ton absence, Lili. D’un geste rapide de la main, je balaye ces pensées baroques. Malgré la mer mouvementée, je réussis à aller jusqu’au mât. Je m’accroche à la bôme pour contempler le ciel. Étonnant, la sensation qui m’habite. Je me sens subitement étranger à moi-même, à mon bateau, au monde. La couleur plomb de l’horizon ne me fait réagir qu’après un certain temps.
– Le vent commence à forcir. Du gros temps arrive, ça va secouer.
Mes réflexes de vieux marin reprennent enfin le dessus. Je scrute le ciel, l’analyse.
– Le grain est encore loin. Il se déversera dans la lagune ou sur les dunes.
En m’agrippant aux filières, j’arrive à l’avant et en automate, renforce l’itague[1] qui soulage le guindeau[2]. Voilà Cannelle paré pour un ouragan.
Soudain, je réalise qu’il n’y a qu’une annexe amarrée au bateau.
– Bon Dieu, comment est-elle arrivée ici ? Où est son canot ? »
Isabel LAVAREC, c’est aussi des romans policiers pour adolescents avec les carnets d’enquêtes de Halinea
Les Carnets d’Halinea forment une série avec les mêmes personnes qui enquêtent et un fil rouge qui les relie : l’amour tumultueux de l’héroïne avec un jeune gitan Kiero.
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Un premier opus publié en 2016 aux éditions Oskar : « Il est plus facile de désintégrer un atome qu’un préjugé », autour de la discrimination.
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Une deuxième aventure publiée en janvier 2020 aux éditions Ex-Aequo : « l’affaire Stéphanie » autour de la phobie scolaire.
Les ados apprécient de voir l’évolution du personnage, qui grandit en même temps qu’eux : dans le premier opus, Halinea est en 3ème, dans « L’Affaire Stéphanie » elle est en seconde, etc.
Les carnets 3 et 4, qui conduiront Halinea jusqu’en 1ère, sont déjà en cours d’écriture !
Isabel LAVAREC, c’est aussi des policiers pour adultes !
Isabel LAVAREC a également publié
un policier historique,
toujours aux éditions Ex-Aequo :
« Un cadavre à la consigne ».
Il s’agit d’une enquête qui se déroule juste après l’hécatombe de la guerre de 14-18 laquelle a entraîné perte de repères et banalisation de la mort.
Dans un style imagé non dépourvu d’humour, cette fiction inspirée d’un fait réel fait prendre conscience de l’importance de l’être humain et de la nécessité de donner du sens à sa vie.
Une disparition, un cadavre dans une malle. Dans un contexte patriarcal d’après-guerre, l’épouse d’un riche négociant, féministe engagée, est la coupable idéale. Mais est-ce aussi simple ?
A propos de l’auteure Isabel LAVAREC
Isabel LAVAREC est une professeure agrégée en Sciences de la Vie et de la Terre maintenant à la retraite. Elle a enseigné en formation initiale et continue, à différents niveaux (lycée, école normale, centre PEGC, IUFM, université) et dans différents pays, départements et territoires d’outre-mer (France, Algérie, Comores, Martinique, Tahiti).
Parallèlement, elle a fait partie de troupes de comédiens amateurs à Nice, puis à Montpellier. Elle s’est également initiée à l’art de conter et de pratiquer des entretiens en ethnologie.
Ses premières publications étaient consacrées aux thématiques liées à sa profession (articles scientifiques et pédagogiques dans plusieurs revues spécialisées et plusieurs séries de manuels scolaires).
Isabel a ensuite décidé de transmettre son expérience de vie au travers de romans policiers, romans fantastiques, contes et nouvelles.
En 2019, son travail a été récompensé par trois prix délivrés par les Arts & Lettres de France (prix littéraires internationaux) : 2ème prix (section conte) pour « La Symphonie du Bonheur », 3ème prix (section nouvelle) pour « Prendre sa place rien que sa place » et 1er accessit (section roman) pour « Lili femme de Vitruve ou ombres croisées).
Informations pratiques
“Lili, la première femme de Vitruve” d’Isabel LAVAREC
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Éditions : Encre Rouge
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211 pages
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Prix de vente : 20 €
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ISBN : 978-2-37789-350-8
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Pour en savoir plus
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Contact presse Isabel LAVAREC
E-mail : isabel.lavarec@free.fr
Tel : 06 79 33 32 59