Premier Mai, jour humain Un nouveau poème du barde

Jean Pachot Lagarrigue le jour dit fête des travailleurs édition quart de siècle

Il est là sous nos yeux

c’est le calendrier

venu de nos aïeux

comptant leurs jours entiers

Il est là, silencieux,

étouffant son tic tac

Il est là, impérieux

gouverneur de nos actes

C’est le calendrier

avec sa galerie

de martyrs sanctifiés

et jours de la patrie

Il put pour un temps bref

fêter la République

abandonnant la nef

pour la place publique

On y vit les saisons,

vivant vocabulaire,

On y mit l’éclosion

de fruits d’or débonnaires

Ce ne fut qu’un éclair

de lueur poétique

oubliant le bréviaire

des prélats mirifiques

Vite revint l’essaim

des ruches vaticanes

auréolant les saints

issus de leurs arcanes

Mais reste un Premier mai

pour des milliards d’humains

espérant désormais

un jour joindre leurs mains

Qu’au beffroi du futur

sonne le carillon

pour qu’au-delà des murs

s’unissent leurs maillons

Jean Pachot Lagarrigue

le jour dit fête des travailleurs édition quart de siècle