
Voici des extraits de mon "ouvrage" (au sens artisanal, écrit-il, du moment consacré à des "historiettes" pour tous publics (!) associant rigueur dans les contraintes de forme (rimes et rythme) et fantaisie du contenu
Deux de ces "piécettes" mettent en scène des barbons lubriques un peu trop attirés par des "jeunettes" :
Un vieil épicéa épris d'une jeune fille acacia et
Un singe amateur de petits rats de l'opéra
Une autre - moment de nostalgie - réveille un encrier dormant dans un grenier
Enfin, un pingouin académicien venu du Nord propose d'ajouter un triple V à notre alphabet..
Un vieil épicéa épris d'une jeune fille acacia
1. Une chronique de saison
Une chronique de saison
Parlant d’amours en frondaison
Entre la si belle acacia
Et le trop vieil épicéa
Qui fait la cour à l’acacia ?
C’est son voisin l’épicéa
Quand il lui dit : « viens dans mes bras
Un vrai bonheur, tu le verras,
Je t’offrirai de mes bonbons »
« Va te faire voir, vieux barbon,
Tu piques trop, pars te raser
Et laisse-moi me reposer
Mes douces feuilles sont caduques
Et ne sont pas pour d’anciens ducs
D’habits verts en toutes saisons
Mais de trop forte exhalaison,
Indignes de ma floraison
Qui fait tomber en pamoison
Les beaux bouleaux de la région
Tout près de moi, ils sont légion »
Bougonnant, l’épineux grognon,
Mais vite changeant d’opinion,
Retournera voir l’épinette
Pour lui faire un brin de causette
Et, renonçant au métissage,
- dragueur ce n’est plus de son âge –
restera chez les conifères
coulant sa retraite pépère
loin des tentations étrangères
d’une belle en tenue légère.
Comentarios