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Commentaires sur "un cadavre à la consigne"

Dernière mise à jour : 13 juin 2020



Je viens de terminer la lecture de ce polar … pas comme les autres!

Pas comme les autres, encore que la pipe soit pour le commissaire humaniste un outil indispensable à la gestation de sa réflexion, ce qui n'est pas sans rappeler certaine illustre référence !

Pas comme les autres cependant car à la toute fin, l'énigme n'est pas entièrement dénouée et une part de mystère est emportée par la protagoniste, laquelle d'ailleurs demeurait étrangement opaque à elle-même… mon langage n'est pas très "psy" orthodoxe !!!

Et c'est ce qui a fait pour moi l'attrait du livre : le Vrai n'est jamais atteint et la société doit se contenter de compromis.

Mais "l'opinion publique" est insatiable et veut tout savoir ; j'ai en mémoire l'affaire Villemin qui ne cesse de refaire surface ...et Marguerite Duras qui, elle, quelle chance, avait tout compris par instinct !!! Sans parler de Dominici si bien perçu, lui, par son compatriote Giono…

Il faut savoir accepter dans les affaires humaines de ne pas tout savoir et de préserver la part d'irréductible non élucidé et d'ailleurs non élucidable...Qu'on se le dise à l'époque du Big Data qui prétend mieux vous connaître que vous-même ! ("ces choix vous ressemblent" non mais quoi encore !)

Je me suis posé une question, mais peut-être suis-je dans l'erreur, la personnalité d'Anna de Noailles n'aurait- elle pas été par certains côtés l'une de sources de l’auteur pour bâtir le personnage central(e) ? Elle qui recevait dans son salon tout le gotha littéraire de ce temps...

Merci de nous restituer l'atmosphère de cette période de l'après grande guerre

Tant de choses dans ce "polar" pas comme les autres!

Geneviève et Jean

📷

POÈME de JEAN


Nulle âme errante n’est aberrante

en savoir l’aube efface la faute

De la sous-pente où l’esprit s’absente

au dédale d’un puits abyssal

les sens aux émois privés d’essence

tissent des récits aux fils multiples

que démêle un sauveur de périples

Le flux vrai naît dans un champ d’ivraie

où se glanent des grains ineffables

Aux volutes d’un tabac de pipe

s’entremêlent des lambeaux de preuve

et le préposé aux délivrances

se gardera de rendre captif

l’effilochement d’un cœur à vif

Jean PACHOT LAGARRIGUE

Août 2019-

Pour Isabel LAVAREC

après la lecture d’un polar pas comme les autres







Barde médiéval beau avec un luth



Réponse de l'auteure


Ai-je été influencée par Anna De Noailles ? Peut-être.

J’ai connu cette poétesse à travers certains de ses écrits « poèmes de l’amour » et « les vivants et les morts » que j’ai retrouvés dans Gallica.

J’ai découvert cette dame au théâtre, avec Sacha Guitry qui parlant d’elle disait : « quand on l'entend monter l'escalier, on a toujours l'impression qu'il y a deux personnes en train de se parler, et quand elle redescend, il semble qu'une foule s'éloigne. »

Avec une amie, lors d’un exercice en atelier théâtre, nous avions refait le fameux dialogue d’Octave Mirbeau (un envieux sans doute !) qu’Anna aurait tenu avec une de ses admiratrices :

--- Vous êtes plus sublime que Lamartine ! dit la groupie

— Oh !… oh !… répond Anna, avec de petits cris d’oiseau effarouché… Lamartine !… C’est trop !… C’est trop !

— Plus triste que Vigny !

— Oh ! chérie !… chérie !… Vigny !… Est-ce possible ?

— Plus barbare que Leconte de Lisle… plus mystérieuse que Mæterlinck !

— Taisez-vous !… Taisez-vous !

— Plus universelle que Hugo !

— Hugo !… Hugo !… Hugo !… Ne dites pas ça !… C’est le ciel !… c’est le ciel !

— Plus divine que Beethoven !…

— Non… non… pas Beethoven… Beethoven !… Ah ! je vais mourir !

Et, presque pâmée (ajoute Mirbeau) Anna passe ses doigts longs, onduleux, dans la chevelure de la prêtresse qui continue ses litanies, éperdue d’adoration.

— Encore ! encore !… Dites encore !

Anna est un personnage qu’on n’oublie pas ! Elle m’a sans doute influencée sans que j’en eu conscience. Ce serait bien d’elle !





I. Commentaire de Michelle et Marcel

"Du suspens. Et on referme le livre sans avoir éclairci le mystère. Sans oublier que le personnage le plus sympathique s' appelle Tanguy !

Côté écriture, une observation : plusieurs fois il a été oublié de mettre une majuscule à des noms propres.

signé : Michelle et Marcel"




Réponse de l'auteur :


Ne pas éclaircir le mystère était voulu. N'est-ce pas ce qui caractérise la complexité de la vie ? Où se situe la vérité ? Qui peut connaitre la vérité de l'autre ?

Dans les faits de 1920-22,sans preuves réelles, Mme Bessarabo a été condamnée à 20 ans. Son plus grand délit avec preuve, était son état d'écrivaine engagée dans la défense du statut de la femme !!!

La dame est morte en prison quelques jours après que sa fille ait obtenu la grâce du président de la République. Alors ? Coupable ?

Qu'ont-ils jugé en 1922 : l'écrivaine engagée contre les lois faites par et pour les patriarches ? Ou bien le crime ?





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Le polar historique est un genre peu répandu et c’est bien dommage, car l’atmosphère qui s’en dégage change des cyber-criminels et autres crimino-hackers très en vogue. Avec « Un cadavre à la consigne », ISABEL LAVAREC offre un peu de fantaisie (et une belle intrigue !) avec une histoire se déroulant au début du siècle dernier.

« Un cadavre à la consigne » ISABEL LAVAREC (Editions Ex-Æquo - Collection Rouge – 18€)

1920 : malgré la victoire, le pays vit des jours troubles et l’absence de repères règne. Avec ce roman historique, ISABEL LAVAREC nous plonge dans une époque méconnue de l’Histoire de France, et dans une société où de nombreux problèmes sociétaux restent à régler. La mort s’est banalisée et le pays subit une hécatombe à bien des niveaux.

Même si c’est un polar, la légèreté de ton de l’auteure offre une narration très fluide, aidée par de nombreux dialogues et de multiples rebondissements. Inspiré d’un fait réel, « Un cadavre à la consigne » met en scène un couple atypique : les Rostava. La découverte de ce corps va perturber leur douce existence et leurs personnalités que tout semble opposer.

Homme d’affaires dans l’import-export qui accumule les maîtresses, sa femme est, quant à elle, journaliste et féministe engagée, n’hésitant pas à dénoncer les injustices sociales. Et c’est ce face-à-face qui fait toute la richesse du roman. « Un cadavre à la consigne » pose également les problèmes inhérents à l’époque, comme le statut de la femme, la justice, l’amour… et l’importance de donner un sens à sa vie. Un bon polar qui change de l’ordinaire.


NICOLE LARATTE



J'ai terminé cette nuit le cadavre à la consigne, je me suis régalée. Un art de camper des personnages et des traits de civilisation pertinents. En Plus une synchronicité avec l'actualité... La malle avec quelqu'un dedans (évasion de Carl's ghon), la grippe espagnole soupçonnée et finalement non, le palud (Corona virus et chloroquine)... Sont ce des visions prémonitoires au moment de l'écriture de ce polar.. Bravo Isabel







Le blog de Criminocorpus présente une grande variété d'informations sur l’histoire de la justice, des crimes et des peines dans le domaine de la recherche, de l’édition et des manifestations culturelles.


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